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REVUE DE PRESSE
CITIZEN JAZZ, Franpi Barriaux octobre 2010
Dès les premières notes de la première plage, Maffiolo, qui sonne magnifiquement au ténor, s’imprègne du silence, virevolte et s’enflamme. A ses côtés, Paris gifle son métal et ses peaux, se crispe ou explose en restant simple et direct, aussi leste que les traits d’épures de la pochette. Il échauffe l’atmosphère, lorsqu’il ne va pas chercher l’alacrité de quelque dispositif électrique pour épaissir le trait. Laurent Paris est également sculpteur ; tout dans son jeu est pétrissable et graphique. L’originalité d’Agafia, ce sont les « improvisations vers » qui forment les quatre morceaux suivants : deux thèmes, de Maffiolo (« Un koala à Manhattan ») et de Paris (l’apocalyptique « Affreux jojo ») et deux morceaux célèbres, le standard « Strange Fruit » et la romance à flonflons chère à Rina Ketty - et Berlioz ! - « Plaisir d’amour »... On retrouve chez Maffiolo cette utilisation à la fois rythmique et chaleureuse du saxophone basse qui contribue au son effréné de Stabat Akish. La route vers le thème est tortueuse, pleine de surprise et de chausse-trapes. Elle visite des rythmiques de transe ou des slaps bruitistes pour se conclure sur un thème construit. Les deux musiciens se passent les relais, empruntent des traverses escarpées pour se retrouver ou au contraire se semer. Sur « Plaisir d’Amour » rendu aylerien par un Maffiolo tout en ironique lourdeur, l’arrivée au thème est fortuite, comme un fil qui se tend vers une conclusion en rupture. Cette multitude de chemins, entre épure et massivité, humour et empoignade font d’Agafia une musique de l’instant qui se complaît pourtant fort bien sur disque...
http://www.citizenjazz.com/Marc-Maf... Voir aussi le blog de Franpi SUN SHIP
CULTURE JAZZ, septembre2010
C’est pas tous les jours qu’on entend Plaisir d’amour tendrement effleuré au saxophone basse... Un éléphant dans une échoppe de lingerie ! Cet air charmant apparaît après 8 minutes d’improvisation : patience. Ce dialogue entre les saxophones de Marc Maffiolo (avec un son de ténor qui lorgne vers Albert Ayler) et les percussions agiles mais jamais démonstratives de Laurent Paris est la nouvelle production du label de Haute-Garonne, Linoleum. L’outil de diffusion de passionnés des "sons contemporains et improvisés".
Enregistré en concert, le duo réactive les souvenirs des confrontations sax-batterie de l’époque free avec cependant la volonté de tendre vers un final mélodique suggéré plus qu’affirmé. Une musique qui prend tout son sens dans l’écoute "en direct" mais qui supporte plutôt bien la "mise en galette", surtout avec une pochette en adéquation avec le contenu. Simplicité et sobriété des lignes. un certain sens de l’épure.
. ::TG ::.http://culturejazz2.free.fr/spip.ph...
LE SON DU GRISLI, octobre 2010
Un sax et une batterie. Et des dizaines de questions : jouer l’union ou la désunion ; insister – ou pas – sur le phrasé, sur le rythme ; se délester ou s’encombrer ; convulser ou chuchoter…
Agafia (Marc Maffiolo, Laurent Paris) trouve ses propres réponses et en donne, ici, quelques clés : ça racle ; ça avance à petits pas ; ça convulse ; ça récidive ; ça crisse ; ça se déplace ; ça se trouve ; ça se trompe parce que c’est vivant ; ça va vers Bach (l’Affreu Jojo), vers Strange Fruit, vers Plaisir d’amour ; ça se dresse ; ça s’affole ; ça doute ; ça bourlingue entre chien et loup, entre heurts et ruptures ; ça cherche. Bref : c’est vivant. http://grisli.canalblog.com/archive...